lundi 22 septembre 2014

Napoléon et la campagne de France. 1814.




Après avoir revisité la campagne de Russie (1812), pour le compte des éditions Armand Colin, Jacques-Olivier Boudon nous a livré ces derniers mois un récit détaillé, et une analyse, de la campagne de France (1814). Pour nous, il a bien voulu revenir sur les aspects essentiels et les enseignements à tirer de ces quelques semaines, décisives, qui amenèrent la première abdication de Napoléon. Au fil de l’entretien, on comprend mieux pourquoi « la glorieuse défaite » participe autant à forger la légende napoléonienne, si présente dans nos mémoires.


F.T.H. : La campagne de France, telle qu’elle se déroule et jusque dans son tragique dénouement, a tout d’une épopée. Elle participe pleinement à la légende napoléonienne…

J.-O. Boudon : Oui, en effet, cette campagne a souvent été comparée à la première campagne d’Italie et on considère que c’est l’une des plus belles de Napoléon. C’est sans doute pour cette raison qu’elle s’inscrit pleinement dans la légende napoléonienne puisque Napoléon, avec des moyens très faibles, en tout cas très inférieurs à ceux de ses adversaires, va parvenir à les bousculer, à les battre à plusieurs reprises. Malgré tout, l’issue est celle que l’on connait et c’est une issue qui est fatale pour Napoléon, qui doit abdiquer. Le paradoxe, c’est que c’est en effet une épopée au sens où c’est un récit qui est plein de gloires, plein d’actes héroïques et en même temps c’est une campagne qui s’achève de façon défavorable pour Napoléon, ce qui n’a pas empêché qu’elle soit valorisée par la légende napoléonienne ! Lire la suite...

samedi 20 septembre 2014

Abonnements. Jusqu'au 10 octobre ! Offre promotionnelle de rentrée !



N'attendez pas ! Vous avez jusqu'au 10 octobre pour profiter de nos offres d'abonnement de rentrée ! Ainsi, pour tout nouvel abonnement, nous vous offrons les trois premiers numéros de France Terres d'Histoire Magazine. Un cadeau de rentrée qui vous permettra de disposer de l'intégralité de la collection France Terres d'Histoire sur vos tous vos appareils (pc, tablette et smartphone) !

Napoléon à l'île d'Elbe !




En quittant Fontainebleau, Napoléon avait eu la bonne idée d’emporter avec lui quelques dizaines d’ouvrages, tirés des bibliothèques du château. La plupart étaient des livres de géographie et des récits de grands voyageurs. Ainsi, durant la traversée, il eut certainement le temps d’approfondir ses connaissances sur son nouveau royaume. Que pouvait-il apprendre de sa destination finale dans cette littérature ? Assurément que l’île n’était pas aussi petite, ni aussi dépourvue de ressources, qu’on voulut bien le dire par la suite. Avec ses 224 km², l’île d’Elbe est la plus grande île de l’archipel toscan. Elle se trouve à la limite des mers Tyrrhénienne et Ligure. Les côtes de la péninsule italienne ne sont guère éloignées de plus d’une dizaine de kilomètres. Dans sa plus grande longueur, elle mesure 28 km contre 19 km de large. Les géographes de l’époque mettaient en avant ses gisements de fer et ses quelques mines d’argent et d’or, certes abandonnées. Dans l’Antiquité, on y avait exploité des carrières de marbre.Les livres vantaient encore les activités liées à la pêche et à la viticulture. Pour le reste, l’île abritait une population d’environ 12 000 habitants, plutôt modeste, dont on ne pouvait espérer tirer de solides revenus fiscaux. Afin de subvenir aux besoins des Elbois, en nourriture et en bois de chauffage, il fallait importer. Le pain était donc cher, et, en période de forte chaleur, l’eau douce pouvait manquer… Lire la suite...

mardi 16 septembre 2014

Découvrez les secrets de l'homme Napoléon !




Le bel ouvrage de Pierre Branda (Fondation Napoléon) vient à point nommé pour nous rappeler qui fut l’homme Napoléon. Au fil des pages, percent les qualités et les défauts d’un homme d’exception, dont on pense tout connaître, et qui pourtant aimait à cultiver le secret autour de sa personne. Habile communicant, se plaisant à conter sa propre histoire pour mieux contribuer à sa légende, l’empereur préférait pourtant l’ombre de son cabinet de travail, le silence, la dissimulation et même un certain mystère au quotidien. L’ambivalence du personnage intrigue. Ce livre nous aide à y voir plus clair.


FTH : Au fil des pages, on découvre aussi un Napoléon qui veut tout savoir, tout contrôler, qui a le souci de la minutie, du détail, qui règle la chose militaire, mais aussi le budget, et qui organise de manière minutieuse la vie domestique...

Pierre Branda : Napoléon contrôle tout et tout le temps. Il a plusieurs obsessions, quotidiennes et envahissantes. La première est la peur d’être volé. Il préférera donner que d’être volé. Surtout, il contrôle en permanence. Un jour, le sénateur Chaptal entre dans son cabinet. Napoléon avait l’air très satisfait parce qu’il avait comparé les achats de café avec les consommations possibles par le nombre de personnes qui était à sa cour. Il avait calculé combien une personne pouvait boire de café par jour, et combien de grammes cela représentait. Ce total ne correspondant pas aux consommations réelles, il était persuadé d’avoir été volé. Aussi, avait-il institué des « bons » de café de manière à être sûr que personne n’en consomme trop ou ne vole du café. Ce faisant, il avait mis en place des sortes de tickets restaurant avant l’heure ! Ce système de bons ne dura pas. Cela se révéla assez compliqué à mettre en oeuvre. Personne n’avait plus de café ! Tout le monde, même lui, a fini par en rire. Il préféra arrêter l’expérience.

Au delà de l’anecdote, c’est dire effectivement jusqu’à quel point de détail il descend. Toute sa domesticité est complètement vérifiée, ou du moins, même s’il n’a pas réellement le temps de tout contrôler, il en donne l’impression. En posant des questions à ses collaborateurs, en relevant ici et là des incohérences, et en le leur signifiant, tous avaient l’impression d’être surveillés en tout. Au nombre de ses obsessions figurent les dépenses de bouche et de linge. Ses obsessions le suivent et l’envahissent. Il ne peut s’en défaire. Sa soif de contrôle absolu est à la limite des troubles obsessionnels. Lire la suite...

lundi 15 septembre 2014

Exposition : "1914‐1918. Vichy, les théâtres et la guerre".



Exposition : "1914‐1918. Vichy, les théâtres et la guerre". Affiche.

En 2014, dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Musée de l’Opéra de Vichy propose aux visiteurs de découvrir la vie artistique de la cité thermale durant la période du conflit, au travers d’une passionnante exposition inédite ! 

Jusqu'au 15 décembre, seront exposés pour la première fois de nombreux documents d'archives originaux : photographies, programmes, affiches, costumes - prêts exceptionnels du Centre national du Costume de Scène de Moulins -, projets de décors, journaux de Vichy... L'occasion de découvrir que, malgré la cruauté du conflit, la station thermale reprend vie, accueille à nouveau les curistes dès 1915. On y découvre aussi que la vie culturelle des théâtres de Vichy a tenu un rôle humanitaire en faveur des soldats et des différentes victimes du conflit. Des spectacles sont organisés au profit des œuvres de guerre, des blessés et des départements touchés. Un important travail de recherche a permis de recenser les œuvres données et les artistes présents durant ces années. A voir...

Renseignements pratiques. Musée de l'Opéra de Vichy. 16, rue Maréchal Foch - 03 200 VICHY. Téléphone : 04 70 58 48 20. Mail : musee.opera.vichy@orange.fr Site : www.operavichy-musee.com Horaires : ouvert du 15 avril au 15 décembre 2014, du mardi au dimanche de 14 h 00 à 18 h 00 (fermé au public les jours fériés). Tarifs 2014 : 4,00 € ; tarif réduit : 3,00 € ; gratuit pour les moins de 12 ans ; tarif spécial sur présentation d'un billet de spectacle de l'Opéra de Vichy : 2,50 €. Fascicules, affiches et catalogues en vente à l'accueil. Nouveau : visite guidée de l'exposition et des réserves du musée : tous les vendredis à 15 h 00 du 1er juin au 30 septembre 2014. Réservation obligatoire (10 personnes maximum). Tarif unique de 6 € par personne. Musée accessible aux personnes à mobilité réduite. Musée climatisé.

dimanche 14 septembre 2014

France Terres d'Histoire numéro 4 est en vente !



C'est fait, France Terres d'Histoire fait sa rentrée ! Le numéro cinq est désormais en vente sur notre site et dans les kiosques numériques (relay, epresse et lekiosk). Vous pouvez le télécharger en quelques clics et le lire sur tous vos appareils connectés (pc, tablette et mobile) ! Dans cette livraison exceptionnelle, par sa longueur (180 pages) et son contenu, vous y découvrirez un dossier sur Napoléon et l'année 1814, nos coups de cœur livres et BD, ainsi que des articles sur les sacres des rois de France, l'Europe des Carolingiens, Fra Angelico et les Primitifs italiens de la Renaissance, etc... Sur notre site (uniquement), vous pourrez  également profiter de nos offres d'abonnement et de l'offre promotionnelle de rentrée !

samedi 6 septembre 2014

Napoléon et la mer au Grand Trianon, dans la galerie des Cotelle, jusqu'au 14 septembre !


L'exposition "Maquettes de la Marine impériale" se termine dans quelques jours, le 14 septembre, au Grand Trianon, à Versailles, dans la galerie des Cotelle. Autant dire qu'il faut désormais s'organiser et faire vite pour ne pas rater cette manifestation exceptionnelle. C'est, en effet, la première fois depuis 1828, que la collection de 16 modèles, chefs-d'oeuvre des charpentiers des arsenaux, quitte les salles du musée de la Marine pour retrouver le lieu pour lequel elle avait initialement été commandée ! Plans, archives, portraits de marins, scènes de combats navals et objets de marine de toutes sortes complètent l'ensemble.

En 1810, alors qu'il procédait au remeublement du Grand Trinaon, en vue de s'y installer avec l'impératrice Marie-Louise, Napoléon voulut rassembler dans la galerie des Cotelle une collection de modèles réduits des navires de guerre français. On ne sait si, dans l'esprit de Napoléon, ce dessein coïncidait avec la volonté d'envahir l'Angleterre. Nous n'avons pas d'écrits à ce sujet. L'hypothèse a toutefois fait long feu chez les historiens. Toujours est-il que la constitution de cet ensemble fut confiée à Jacques-Noël Sané, ingénieur naval de génie et créateur de la marine de guerre de Louis XVI, en lien avec Duroc, Grand Maréchal du Palais, et Alexandre Desmazis, administrateur du Garde Meuble impérial. L'entreprise se prolongea après l'Empire, sous la Restauration. Quelques maquettes prévues, n'arriveront même jamais à Trianon. En 1828, la collection est transférée au Louvre. Elle est encore visible, pour quelques jours, à Versailles. Ce serait dommage de s'en priver !

Renseignements pratiques. Château de Versailles. Exposition ouverte tous les jours sauf le lundi, de 12h 00 à 18h30. Dernière admission à 18h.

Tarifs. Billets Passeports (donnant accès au Château, aux Châteaux de Trianon et au Domaine de Marie-Antoinette). Passeport : 18 € ou 25 € les jours de Grandes Eaux musicales et de Jardins musicaux et Passeport 2-jours : 25 €, 30 € avec 1 ou 2 jours de  Grandes Eaux musicales ou de Jardins musicaux. Billet châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette : tarif plein à 10 € et tarif réduit à 6 €.

Lien vers le site de l'exposition "Maquettes de la Marine impériale" (château de Versailles) : Maquettes de la Marine impériale